Du 27 juin au 13 juillet 2016

San Nicanor II

 

Et oui, nous voilà de retour en Uruguay, après 10 mois à arpenter les routes d'Argentine, du Chili, du Pérou et de la Bolivie... Nous avons un petit (un gros ???) pincement au cœur quand nous repassons la frontière de Concordia : c'est la première que nous avons franchi avec Oscar, c'est à celle-là que nous devrons un petit aller-retour entre Rio Turbio et Rio Gallegos, faute d'avoir le fameux tampon permettant à Oscar de rester 8 mois en Argentine et non 3... et c'est celle qui signe la fin de notre périple.

 

Nous effectuons une sorte de pèlerinage, en repassant à San Nicanor, nos premiers termes d'"agua caliente".

Rien n'a changé : la piscine est toujours aussi chaude, la moissonneuse toujours mauve, la chienne qui nous avait veillé lors de notre premier séjour est toujours là (mais elle a désormais un copain, beaucoup moins tranquille, notamment la nuit...), les perroquets toujours infernaux en journée, les paons toujours majestueux... et nous sommes toujours seuls au monde à partir de 17h.

Il fait par contre beaucoup moins chaud que lors de notre premier passage mais l'eau à 39° n'en est que plus supportable !

Au programme, asado bien sûr, cuisine faite par les enfants, jeux et détente...

Nous profitons de ces quelques jours à barboter dans l'eau, calmes et sereins... jusqu'à ce qu'un serpent (eh oui ! on est abonné...) vienne nous retrouver DANS la piscine !! Après avoir été frôlé par la bestiole, Ilan lance l'alerte : "un serpent !". Il avait d'abord cru que c'était le jouet en bois de Malo avant de se rendre compte que celui-là bougeait tout seul et plutôt vite !! Les enfants sortent de l'eau en 4ème vitesse. Mehdi et moi essayons lamentablement de nous dépêcher à en faire de même mais c'est fou comme on a du mal à se déplacer quand on est tétanisé... Nous y arrivons quand même, tant bien que mal, et lançons l'alerte à la dizaine d'autres baigneurs qui papotaient tranquillement : "un serpiente !!" Et alors, comme dans les dessins animés mais dans le plus grand calme, tous se lèvent et sortent en même temps ! En moins de 3 secondes, la piscine est vide, hormis le serpent, "una crucera" de l'avis des autochtones, de la famille du crotale et plutôt bien venimeuse... La pauvre bête finira sous les coups de bêche du jardinier, un peu effrayé lui-aussi, malgré tout !

 

Durant le reste du séjour, si nous apprécierons toujours les séances baignade, ce sera malgré tout avec une vigilance accrue...

 

Et pour clôturer en beauté la séquence "nos amis les bêtes", Mehdi m'avouera, une fois de retour en ville, avoir croisé, entre notre camping-car et les douches (trajet effectué par chacun en moyenne 4 fois par jour...), une autre petite bébête mais celle-ci du genre toute poilue et velue, avec ses 8 grosses pattes, de la taille d'un gros crabe de 15 cm de diamètre !  Eh oui, c'est ainsi que nous avons appris que l'Uruguay avait aussi ses mygales dans les jardins...


Mehdi a ... pris un an !!

Au revoir, Oscar !

Le farniente, les baignades, les petites et grandes frayeurs nous feraient presque oublier que nous devons nous rapprocher de Montevideo pour mettre Oscar sur son bateau le 13 juillet.

Nous avons encore le temps, nous ne sommes que le 3... jusqu'à ce qu'un mail de la compagnie maritime nous informe que le cargo prévu a du retard (cela fait déjà 2 fois qu'on nous change la date...) et que désormais le départ est repoussé au 21, c'est-à-dire APRES notre retour en France ! Nous contactons en urgence la société et demandons s'il ne reste pas de place sur le cargo qui devait partir le 5, en espérant que celui-ci aussi aura du retard... et c'est ainsi que nous prenons la route dard-dard pour rejoindre au plus tôt Montevideo car : oui ! il y a bien une place pour Oscar et oui ! le cargo est bien en retard !

Alors, tant pis, Mehdi fêtera son anniversaire... en conduisant !

Delphine et Laurent, "nos cousins d'Uruguay" nous reçoivent en urgence pour nous permettre de ranger un minimum le camping-car et de le sécuriser et nous voilà partis déposer Oscar au port de Montevideo...

Et là, nous sommes déjà un peu de retour en Europe : alors qu'à l'aller, les formalités de douanes, taxes et tampons nécessaires pour récupérer Oscar avaient mis plus de deux jours et un montant certain de dollars en espèce, pour le retour, le paiement se fait en une seule fois, à un seul guichet et nous mettrons, en tout et pour tout, 18 minutes pour amener le camping-car à l'embarquement...

Sans Oscar, nous sommes un peu orphelins... Nous errons dans les rues de Montevideo à la recherche d'un hôtel, mais ce n'est pas une chose aisée car ici, ce sont les petites vacances d'hiver. On dégote malgré tout une chambre pour nous cinq, "tout confort" et surtout pas chère : un peu cra-cra, un peu bruyante, à l'électricité très sommaire et sans chauffage en cette période hivernale... le rêve, quoi !

Puis, nous partons dans les rues de Montevideo visiter la capitale uruguayenne, que nous avions très rapidement traversée lors de notre arrivée.

Montevideo

Museo del Gaucho : petit musée dans les locaux d'une... banque, avec sa salle interactive !

Neptunia !

 

Après 2 jours à sillonner les rues de la capitale, nous revenons avec grand plaisir dans ce petit paradis au bord du Rio de la Plata !

Delphine, Laurent, Romane et Sam nous avaient rejoint la veille dans la capitale pour une "merienda", sorte de tea time typiquement uruguayen !

Et ils nous accueillent à nouveau, aussi chaleureusement qu'à l'aller ! En peu de temps, nous avons investi leur maison si conviviale et c'est sous le soleil d'hiver, cette fois-ci, que nous sacrifierons au traditionnel asado dominical !

 

Merci encore à tous les quatre pour votre accueil ! Notre porte (quand nous en aurons une...) vous sera toujours grande ouverte : hasta luego en pais vasco !!

Enfin, une double prise !!! La première et la seule du voyage...

Colonia del Sacramento

Avant de quitter l'Uruguay, nous passons 24 heures dans cette petite ville coloniale. La saison n'est pas la plus propice à la visite : le froid et le vent sont au rendez-vous... mais les rues étroites et pavées ne manquent pas de charme.

L'autre curiosité de la cité balnéaire, c'est le nombre impressionnant de vieux véhicules, dont on a parfois détourné la fonction première ! Ainsi, un restaurant offre 3 ou 4 tables dressées dans de vieilles voitures...

 

 

L'auberge de jeunesse qui nous reçoit est à l'image de la saison : froide et ventée, mais nous n'y resterons que quelques heures puisque le bateau qui doit nous amener à Buenos Aires part à 7h du matin.

 

Il nous faut y être une bonne heure avant, formalités douanières obligent ! Nous voilà donc debout à 5h30 pour trimballer à bout de bras nos 50 kilos de bagages...

 

Le passage de frontière se fait sans difficulté particulière et c'est tant mieux, à cette heure-là !

 

La traversée sera calme et silencieuse, entrecoupée seulement par les ronflements d'un passager voisin...

 

Au-revoir, Uruguay !