du 18 au 30 août 2015

Neptunia, un petit goût de paradis...

Dimanche 23 août

Ce matin, le temps est plus que maussade : il pleut et il vente à tel point qu'un morse s'est échoué en face de la maison...
C'est donc le temps idéal pour déguster notre premier « asado », barbecue local et dominical ! Laurent, l'asador en chef, s'y attelle : viande de bœuf, boudins, saucisses, fromage... tout est bon dans l'asador!!! A tel point qu'on y est encore à 18h...
Tiens, le morse a disparu, sans doute emporté par le courant !

Lundi 24 août

On commence à prendre nos aises à Neptunia : nous avons investi toute la maison, les enfants ont tourné un film « gore » plus vrai que nature, à tel point que Malo, la victime du scénario, s'est fait peur en se voyant maquiller de ketchup !
Mehdi s'attelle à son camping-car, sous les conseils avisés de Laurent (décidément, les Laurent sont des mécanos nés!) et fait rehausser notre carrosse pour pouvoir emprunter plus facilement les pistes d'Amérique du Sud... A chaque fois, Oscar le camping-car fait sensation ! Ce n'est décidément pas avec lui qu'on passera inaperçu...
A moi les lessives et le rangement du camping-car pendant que Delphine essaie désespérément de nous trouver une assurance pour Oscar en Argentine. Mais c'est un peu le serpent qui se mord la queue : une assurance est obligatoire pour entrer et circuler en Argentine mais aucune assurance ne veut nous assurer...
Pour se changer les idées, on décide d'aller faire une balade sur la plage à côté de la maison. La carte postale est idyllique : plage de sable fin, ciel bleu, oiseaux qui volent dans le ciel et... odeur pestilentielle !! On a retrouvé le morse...

Mardi 25 août

Les meilleures choses ayant une fin, nous disons au revoir aux cousins d'Amérique, en espérant se revoir dans un an quand la boucle sera bouclée...

Ça y est : les choses sérieuses commencent ! Nous voilà livrés à nous mêmes : tout peut donc nous arriver...
Départ aux aurores (vers 11h...) en direction de Punta Ballena sur la côte Est de l'Uruguay : des baleines auraient été aperçues dans le coin... Point de baleines à l'horizon mais la découverte d'une côte splendide qui rappelle beaucoup celle de Bretagne... On a quand même vu quelques otaries !!
Et fait la connaissance des pêcheurs du coin : le coin est réputé !


Visite de « Casapueblo », la maison village imaginée par l'artiste uruguayen, peintre et sculpeur Carlos Paez Vilaro : magnifique, d'autant que le soleil est de la partie ! Petit regret cependant, on ne visite qu'une toute petite partie de la cité, la majorité de l'édifice étant désormais un hôtel. Et la boutique de souvenirs doit être un vrai jackpot pour l'artiste...

Puis direction Punta del Este, le Saint-Tropez uruguayen : apparemment, c'est LE lieu à la mode, où la jet-set se retrouve l'été... De loin, c'est une succession de buildings et de constructions en tout genre, en front de mer... Mais, la plage est superbe et immense, avec au milieu, la célèbre « Mano » que bien évidemment, les enfants ont de suite tenté (et réussi!) d'escalader !

Puis, nous reprenons la route à la recherche d'un lieu pour notre première nuit en autonomie... Nous longeons la côte, entre lagunes et océan, et nous retrouvons vers 18h au bout d'une route : il faut prendre un bac pour traverser... Normalement, le dernier passage a lieu à 17h30 mais les passeurs font du rab pour les dernières voitures qui se présentent ! Et voilà notre Oscar monté sur le bac tiré par un minuscule bateau à moteur... 5 minutes après, nous sommes de l'autre côté, seuls : nous étions les seuls à aller dans ce sens et on aurait dû se méfier ! 18H30, la nuit est tombée... on n'y voit pas à 10 mètres et là, plus de route mais une piste. Nous décidons alors de nous arrêter dès que possible : comme quoi, la sagesse est là, après la quarantaine... Mais, après avoir failli nous enliser dans une zone un peu marécageuse (ben oui, la nuit, c'est pas très visible...), nous reprenons la route : la sagesse a ses limites !!
Bilan : une heure de piste à 10 km/heure, à slalomer entre les ornières, dans le noir total ! Pas âme qui vive alentours, à part un renard et un drôle d'animal poilu (non, non, ce n'est pas Mehdi...)...  On finit par retrouver la civilisation et on s'installe pour la nuit sur le parking d'une université... La nuit sera calme !

Mercredi 26 août

Départ après le petit-déjeuner, direction : Punta el Diablo, tout un programme !
Après le grand soleil de la veille, il fait tout gris aujourd'hui... Nous arrivons dans un petit port de pêche qui doit être bien sympa en pleine saison, mais là, hors saison et sous un fin crachin, c'est plutôt glauque... Après une petite promenade dans le village, on décide de manger rapidement dans notre maison roulante avant de repartir plus au sud. Mais, le fin crachin se transforme petit à petit en petite pluie, puis pluie soutenue avec tonnerre et éclairs... Et le sol de terre rouge et poudreuse en gadoue de plus en plus visqueuse ! Branle-bas de combat : tout est rangé en quatrième vitesse pour partir au plus vite avant que la route ne devienne impraticable pour notre véhicule pas tout-terrain... d'autant qu'en visitant la petite station balnéaire, on s'est aperçu que l'unique route que l'on devait emprunter était en train de s'effondrer...
Ouf ! On est passé... Vu le temps, on décide de rebrousser chemin et de partir en direction de l'ouest, afin de s'approcher de la frontière uruguayo-argentine...
Nous repassons par Punta Ballena où nous passons la nuit.

Jeudi 27 août

Journée de route. Un peu moins de 600 kms en 10 heures : bonne moyenne, non ??
Et pour finir, 12 kms de piste dans le noir, sans savoir où nous allons...
Nous sommes dans une région réputée pour ses sources d'eau chaude. Sur les conseils de Delphine et Laurent, nous sommes à la recherche des termes de San Nicanor, moins connus car moins équipés que d'autres qui ressemblent davantage à des parcs aquatiques !
Mais le calme et la tranquillité ont un prix : pas d'indication (ou si peu...) pour s'y rendre et une piste digne du Dakar... 45 minutes à 20 kms/heure
Nous arrivons enfin, dans un grand domaine, à 21heures passés... Le chien de la maison nous accompagne sur le dernier kilomètre qui nous sépare du paradis : il manque de se faire écraser par Oscar, en coursant un lièvre ! Bienvenue à San Nicanor...
Pour s'installer, nous avons l'embaras du choix : tous les emplacements sont libres ! Bonne nuit...

Vendredi 28 août

Réveil en douceur, avec le chant mélodieux des oiseaux puis premier plouf dans une eau à 39° : c'est trop bien !!
Là encore, on est seul au monde : la piscine est pour nous 5...
Journée de marche également : on fait deux fois l'aller-retour jusqu'à l'accueil : 45 minutes à chaque fois...
Et le soir, en revenant, on découvre enfin ce qu'est la fameuse bête poilue, croisée à plusieurs reprises, morte ou vive : un putois !! Notre nouvelle amie, la chienne, en a fait les frais en le coursant : résultat, elle pue... mais reste fidèlement à nos côtés !

Samedi 29 août

Finalement, on va rester un peu plus dans cet endroit merveilleux, avec notre nouvelle copine qui ne nous quitte plus : la chienne (qui pue toujours le putois mais aussi la vase : elle a essayé de se laver dans le lac à côté...) !! Elle nous tient compagnie le jour et surveille le campement la nuit, car on est vraiment tout seul : les propriétaires sont à plus d'un kilomètre de là...

Dimanche 30 août

Il fait 29° dans l'air et 39° dans l'eau : c'est presque trop... On a du mal à se croire en hiver !
Aujourd'hui, branle-bas dans le camping-car : chacun s'occupe à ranger, laver, trier, arranger avant le grand passage prévu demain en Argentine...
Et la maîtresse d'école prépare l'emploi du temps puisque la rentrée, c'est lundi !!
Mehdi nous concocte son premier asado : même Malo a aimé la viande de boeuf, recommandé avec grand plaisir par le boucher du supermarché local : trop fier de faire découvrir la viande uruguayenne à des français...