Du 31 août au 1, non 2 décembre 2015

En passant en Argentine...

En nous réveillant ce matin, nous étions pleins d'enthousiasme devant cette belle journée ensoleillée qui s'annonçait...

9h : rentrée des écoliers et du collégien ! Maîtresse motivée, élèves attentifs, tout allait pour le mieux !

9h20 : ça déchante déjà de tout côté... Apparemment, les 2 mois de vacances ont mis aux oubliettes les tables de multiplication et les règles d'orthographe et de grammaire... de même que la patience de l'instit ! Le padre s'en mêle, le ton monte : tout va bien...

11h30 : on va s'arrêter là pour aujourd'hui, pour le bien de la communauté... et on fait un dernier plouf dans les eaux chaudes de San Nicanor ! Puis rangement et on y va !!

13h30 : départ plein d'entrain vers Salto avec rapide arrêt pour manger avec tout ce qui ne passera pas à la frontière : fruits frais, dulce de leche ouvert, lait et paquet de biscuits entamés...

14h : allez, on va la passer cette frontière ?? Elle est à une quinzaine de kilomètres de là, ça devrait être rapide !

16h : mais on est où, là ??? Toujours en Uruguay, ça c'est sûr et sur une piste qui ne ressemble pas à ce que devrait être une route frontalière... On demande notre chemin dans notre espagnol approximatif et une gentille dame nous indique :" proxima via a la derecha" ! 20 minutes après, on redemande la route... En fait, la gentille dame s'est trompée, c'était à gauche qu'il fallait prendre !

16h45 : nous voici enfin à la frontière !! Mais, on n'est pas les seuls... Le pont trans-frontalier est actuellement en travaux, donc fermé... toute la journée, de 8h à 18h !! Le passage ne se fait que de soir et de nuit... On prend notre mal en patience, confortablement installé dans notre camping-car : Ilan termine ses devoirs, Titou et Malo font des coloriages... On est dans une file bien rangée : 30 voitures avant, 30 après... Mais, tout est calme et décontracté : les gens attendent patiemment, discutent, boivent le traditionnel maté, essaient de faire redémarrer leur voiture...

18h25 : ça y est, le pont est ré-ouvert à la circulation ! On y passe prudemment, en se faisant doubler par tout ce qui roule !!

18h40 : on est de l'autre côté du pont ! Maintenant, il faut passer au poste de douane et montrer les papiers...

19h25 : victoire, on est en Argentine !! Et dans la file d'attente, on a fait la connaissance d'une famille suisse, un couple et ses 3 enfants qui font le même périple que nous !! On décide de se suivre pour la première nuit en Argentine !

Rencontre franco-suisse

La nuit a été plutôt calme dans la ville frontalière de Concordia. Avec nos nouveaux voisins, nous avons fêté autour d'une "bonne" bière notre passage en Argentine ! Les enfants sympathisent immédiatement et ne veulent plus se quitter. Nous allons sans doute faire un petit bout de chemin ensemble !

A noter que la famille suisse est beaucoup plus organisée que la française : ils ont des adresses pour acheter du gaz, se loger dans une ville sur la route d'Iguazu...

Los Saltos de Mocoña

Et voici les seules chutes au monde à se présenter selon la longueur d'un fleuve et non sur la largeur : elles sont à l'intersection du Brésil et de l'Argentine, sur près d'un kilomètre, et peuvent atteindre 10m de hauteur quand l'eau est au plus bas, à la saison sèche !

Le jour de la visite, les chutes tombaient sur 3-4 mètres de haut...


Sensations fortes pour chacun d'entre nous quand nous avons fait la promenade en zodiac qui nous a amené au plus près des chutes : les pilotes sont quand même très habiles !


A l'arrivée, petite attraction supplémentaire avec le pain jeté aux énormes daurades...


 

 

 

Rencontre avec les forces de loi locales...

 

Notre trajet d'El Soberbio, sur les rives du Rio Uruguay, à Puerto Iguazu, sur celles du Rio Parana, s'est déroulé tranquillement jusqu'à ce que nous croisions la Policia locale...

Il est vrai que le fait que les enfants viennent devant voir ce qu'il se passait a mis la puce à l'oreille du fonctionnaire à l’œuvre : comment ?? Ils n'ont pas la ceinture de sécurité ?? Si, si, monsieur l'agent... Non, non : papiers du véhicule !

Et là, on s'est fait tout petit, notre assurance étant tout-à-fait valable en France et dans un nombre non négligeable de pays européens, mais pas en Argentine... Mais bon, le policier avait déjà ce qu'il lui fallait, il n'a pas cherché plus loin : 15000 pesos (soit près de 1500€ d'amende !!) pour défaut de ceinture à payer dès demain au tribunal d'Iguazu ! Moi, la larme à l’œil, Mehdi tente une négociation dans son espagnol très personnel... Et ça marche !! L'amende descend à 2000 pesos puis à 1500, payés cash : le fonctionnaire, " honnête", nous fait un timbre amende sur le seul papier qu'on a à portée de main, à savoir du papier d'Arménie... Puis, il demande qu'on lui apporte un cahier et nous fait comprendre qu'il faut que nous mettions les billets à l'intérieur... Ce que l'on fait en suivant : il se plonge alors dans le cahier de devoirs de Titouan et inspecte les additions effectuées le jour même, puis nous rend le cahier vide, satisfait, et nous laisse partir...

 

ça fait quand même chère la plaisanterie... Comment dire ?? les enfants ont passé le reste du voyage dans le plus grand silence...

 

 

 

Iguazu, côté Argentine

Une histoire d'eau...

Et de rencontres !

Iguaçu, côté Brésil

De l'eau...

Et des oiseaux : visite du Parque dos Aves

Petit quiz :

   - quel est ou quels sont les intrus ?

   - quel est le plus dangereux ?

   - quel est le plus petit ?

   - et quels sont les préférés de Malo ??

La Aripuca

ou "le piège" en Guarani.

C'est une gigantesque cabane en bois, construite selon la forme des pièges utilisés par les Guaranis pour chasser : il s'agissait de petites cabanes en bois qui s'abattaient sur les petites proies quand celles-ci se faufilaient à l'intérieur. Cette façon de chasser était respectueuse de la faune puisqu'elle permettait aux Guaranis de ne garder que les animaux dont ils avaient besoin pour se nourrir et de relâcher les autres...

La "Aripuca" est une initiative d'une association de défense de la forêt : tous les arbres utilisés dans le site ont été récupérés lors de coupes plus ou moins autorisées... et ils ont entre 300 et 500 ans, d'où la circonférence !

Section Wikipédia terminée...

Salta la linda

Sur la route...

Des routes et des travaux...

L'état des routes, comme on s'y attendait un peu, est assez aléatoire... Parfois, on roule pendant des heures, enfin une heure, sur une belle route nationale asphaltée et puis, d'un coup, succession de panneaux oranges : « obra en construction » ! Et le couperet tombe : « obras sobre 140 kms »...
Et en Argentine, quand ils font des travaux, ils ne plaisantent pas : ce n'est pas un petit tronçon de quelques kilomètres, avec circulation alternée ou rétrécissement de la chaussée. Non, non ! Pendant 140 kms, ils enlèvent entièrement l'ancien revêtement, sur les 2 voies !! Au mieux, tu roules sur une sorte de piste plus ou moins balisée, au pire, tu cherches toi-même la déviation et le meilleur (moins pire serait plus parlant...) chemin à prendre... Mais, bon, vu qu'il fait 42°, nous avons tendance à malgré tout apprécier notre situation par rapport aux ouvriers qui travaillent en plein soleil, dans la poussière, avec des moyens plus que rudimentaires...

Faut-il préciser que la route en question est une nationale et l'unique route reliant deux "petites" villes de plus de 400 000 habitants ??? On comprend mieux pourquoi rouler de nuit est déconseillé...

Les codes...

Le code de la route argentin est pour le moment toujours une énigme pour nous... En France, on se plaint de ces quelques personnes « qui savent pas prendre les ronds-points !! » mais finalement, dans la grande majorité, chacun respecte la règle : priorité à celui qui entre dans le giratoire... Ici, il y a aussi des ronds-points, mais personne ne suit la même règle, qui semble en plus variable selon les bleds... Au bout du compte, le principe le plus partagé est que si tu as le temps de passer, avec un gros véhicule qui ne risque pas de caler : tu passes ! Sinon... tu passes aussi ! Et on évalue après coup le résultat...
Bon, ce qui est valable pour les ronds-points l'est aussi pour les croisements... Et Salta, comme beaucoup de villes argentines, est construite selon un beau quadrillage, avec des rues toutes parallèles et perpendiculaires (Ilan adore ces précisions : si 2 rues sont parallèles, toute perpendiculaire à l'une est...). Donc, les croisements ne manquent pas... Et là, vive le feu tricolore : c'est une rare chose connue et respectée de chaque côté de l'Atlantique ! Mais hélas, souvent, pas de feu tricolore : c'est au plus rapide, ou au plus imposant, ou au plus « couillu » de passer !! On a donc décidé assez vite de laisser Oscar se reposer au camping et d'utiliser les moyens de transport urbain... (Oui, oui, Oscar se repose beaucoup : dimanche et jours fériés, nuit, par mauvais temps ou temps trop chaud et... en ville!!)
Et là, les moyens locaux, c'est soit le bus, soit le taxi : dans le bus, prix attractif mais tu perds 10 ans d'espérance de vie à chaque trajet, entre l'état du bus et la conduite du collègue de Mehdi... On a donc opté pour le taxi...  On a vite compris pourquoi la plupart se mettait sous la protection de la Virgen del Milagro, avec une dizaine de médailles accrochées au rétroviseur, ou carrément, sous celle « del Amigo que nunca  falta », Jésus lui-même, peint en grand sur les portières : ce n'est pas 10 ans que tu perds mais le double !! Mais, quand on aime le risque... L'avantage, c'est que ça ne revient vraiment pas cher puisque tu passes un minimum de temps dans le taxi...
La signalisation routière a aussi été source de beaucoup de questionnement jusqu'à ce qu'on comprenne le truc... Nous avions  bêtement l'habitude de chercher les panneaux de signalisation AVANT un croisement pour savoir quelle route prendre. Si on manquait ce premier panneau, on pouvait toujours faire un tour de rond-point pour lire les panneaux SUR le giratoire... Mais, tout ça, c'est du confort, du temps gagné facilement !! Ici, les panneaux d'indication sont situés sur la route APRES les croisements... il faut donc se fier à son instinct et attendre au mieux quelques mètres, au pire quelques kilomètres pour vérifier que l'on est bien sur la bonne route ! Mais, une fois le truc compris, c'est nickel !! Tu perds du temps, mais tu sais pourquoi... En même temps, on est en vacances !

La Quebrada d'Humahuaca

Purmamarca

Tilcara

Humahuaca

En traversant le Tropique du Capricorne...

Las Salinas Grandes

Des paysages et des marchés aux milles couleurs !

Vallées Calchaquies...

En passant par la ruta 33, on découvre :

des lacets, un cactus, un terrain de foot (si, si, regardez bien au pied de la montagne !) et un lama tout doux...

Cachi

Entre amis...

Ilan a 12 ans !!

Ruta 40, la mythique !

Conduite accompagnée...

Premier bilan après 2 mois de voyage : 8000 km pour Mehdi, 2 km pour Ilan, idem pour Titou et Malo et... 0 km pour Béa !!

Pays de foi et de croyances...

Fête de la Virgen del Rosario

3 heures de messe en plein air devant une place envahie par une foule silencieuse et attentive suivie de 4h de procession où chacun souhaite recevoir "sa" bénédiction...

Sur le bord des routes...

Routes nationales, autoroutes ou pistes : toutes sont bordées d'autels et de sanctuaires à l'intention de la Difunta Correa ou de Gauchito Gil !


L'histoire raconte que la Segnora Correa partit sur les routes avec son bébé à la recherche de son mari, quelques vivres et deux gourdes d’eau. Lorsque ses provisions furent épuisées, elle se coucha à l’ombre d’un arbre, son fils au sein, et elle mourut de soif, de faim et d’épuisement. Son corps fut retrouvé le lendemain par des muletiers, mais le nourrisson, qui avait continué à téter, était bien vivant. Après ce premier "miracle", d'autres lui furent attribués et elle devint l'objet d'un véritable culte, aujourd'hui encore très vivace !


Selon la légende (et Wikipedia...), "Antonio Gil était un gaucho travailleur rural et dont une veuve fortunée s'éprit ou eut une relation amoureuse avec lui. Ceci valut à Gil de s'attirer la haine des frères de la veuve et du chef de la police locale, qui avait courtisé cette même femme. Étant donné le danger, Gil laissa le champ libre et s'engagea dans l'armée puis déserta. Finalement capturé, il fut pendu par le pied à un caroubier, et tué d'une entaille à la gorge. Gil dit à son bourreau qu'il devrait prier au nom de Gil pour la vie de son fils, qui était très malade ; le bourreau fit ainsi et son fils guérit miraculeusement. Il donna au corps de Gil un enterrement approprié et les personnes qui apprirent le miracle construisirent un sanctuaire qui n'a cessé de grandir jusqu'à aujourd'hui.

Le long des routes de l'Argentine, on peut apercevoir de nombreux petits « sanctuaires » du Gauchito Gil, avec des drapeaux, des rubans et des voiles rouges. Les voyageurs s'y arrêtent pour prier et rendre grâce pour les supposés miracles ; ils laissent quelque chose de couleur rouge sur place, comme aussi des cigarettes et des bouteilles de vin."


La Quebrada de las Conchas




Au milieu de ce décors de film, nous retrouvons Mauricio, psychologue colombien, avec son amie Christine, allemande ! Nous l'avions rencontré par hasard à Cafayate et avions échangé quelques mots.

Là, Mehdi offre un café que le colombien gardera en mémoire : il est depuis 3 ans sur les routes, au guidon de sa moto d'enfer, un 180cm3 indien... chargé comme un bourricot !

Mais, il a une pêche d'enfer et on passera tous ensemble un excellent moment, dans le camping-car !!

Sur les murs de Cafayate...





Très peu de tags sur les murs des villages argentins mais souvent, les artistes peuvent laisser libre cours à leur imagination !


PS : on est quand même au coeur de la région viticole d'Argentine d'où la thématique des fresques...

Aussi beaux que bons...

Les voilà, les fameux empanadas dont raffole Malo, et les autres aussi !!!

Quilmes

Un "Machu Picchu" en Argentine ?? C'est un peu l'impression que nous a donné la visite des ruines de cette ville en étages, bâtie aux alentours de l'an 1000.

Les Quilmes ont résisté pendant 130 ans aux conquistadores espagnols ! Ils ont ensuite été déportés vers l'Atlantique pour participer à la construction de la ville de Buenos Aires. Mais, il n'y a plus ou peu de descendants des Quilmes aujourd'hui, car selon certains, ils se seraient laissés mourir, loin de leur forteresse, ou auraient succombé à des maladies dont ils ne savaient pas se protéger.
Aujourd'hui, Quilmes, c'est aussi une marque de bière...

Puis, vint la neige...

Après avoir visité Quilmes sous un soleil de plomb, on décide de passer un col pour passer 2-3 jours auprès d'un lac dans la vallée voisine. Nous sommes accompagnés depuis Cafayate par Alain, jeune retraité, en sac à dos pour 6 mois !

En haut du col, brouillard, puis pluie, température qui descend à 5 degrés... On se couche dans le froid mais moins qu'Alain, sous sa tente Quechua...

Le lendemain, réveil pluvieux voire enneigé : il fait 4 degrés ! On décide finalement de ne même pas aller voir le lac et on repasse le col, avec Alain !

Visite rapide (et gratuite ! on s'est fait embarqué dans un groupe) du musée de la Pachamama puis on reprend la route.On laissera Alain à Bélen, ville-étape du prochain Dakar, sous la pluie et on poursuit notre chemin jusqu'à Londres, capitale du Royaume-Uni... Non, non, simple petit village, qui accueille une course automobile ce jour-là : pas de précaution particulière, on est sur le parcours, au milieu des voitures du rallye qui nous doublent...

Puis, direction la Cuesta de Miranda, superbe route qui traverse une quebrada enneigée : paysages improbables de cactus sous la neige !!

Banda Florida, en bivouac...

avec les Cavagnis et les suisses !! Et oui, le monde est petit...

A Villa Union, petit village avec camping, où le soleil est revenu, nous rencontrons la famille Cavagnis : Juliette & Christophe et les enfants Elsa et Martin, sur les routes d'Amérique depuis... plus de 3 ans et demi ! ça fait rêver ! Mais c'est donc possible...

Autant dire qu'ils connaissent les routes et les bivouacs...

Nous avons passé un dimanche pluvieux autour d'un asado concocté par Christophe. Le lendemain, sur le point de nous quitter, qui arrive ??? Nos suisses préférés !!! Après de courtes réflexions, nous décidons donc d'aller bivouaquer tous ensemble dans un rio asséché, sur les conseils des Cavagnis. Et Malo qui désespérait de passer son anniversaire sans copain se retrouvera à souffler ses bougies avec 14 spectateurs !!!

Au programme : jolie balade dans la quebrada rouge (qui se mérite, vue l'état de la piste !), construction inca par les enfants et soirée cinéma dans Oscar, transformé pour l'occasion en Méga CGR !

Le lendemain, les Cavagnis reprennent la route et nous restons avec les suisses dans ce paradis qui se transforme rapidement en cauchemar quand le vent se lève : obligés de lever le camp en pleine nuit !!!

Malo a 7 ans !!

La Cordillière des Andes sous la neige

El Cerro Alcazar

El Parque Leoncito

Le Parc Leoncito, comme tout en Argentine, se mérite !!

Mais, quel calme, quelle lumière le soir ! Nous avons visiter l'un des deux observatoires astronomiques du parc, en plein jour : les explications, en espagnol bien sûr, étaient plutôt claires et simples.

Et notre guide, astronome, a permis aux enfants d'utiliser la manette pour faire bouger le télescope géant...

Le lendemain, jolie balade, de trois heures quand même, dans le parc, où l'on s'était réveillé fraîchement : la gelée était là ! Nous sommes montés à plus de 2500m !

Et Mehdi a pu constater que même les Guadaparques étaient adeptes du Land Rover, en panne bien évidemment...

La pampa...

Longue route droite, souvent truffée de nids de poule, au milieu de... rien !

Et de nouveau, l'océan atlantique !

Balneario del Condor

A quel plaisir de retrouver l'océan, après la poussière rouge et la pampa !

Nous voici donc à Balneario del condor, le village aux condors ?? non, aux 70 000 perroquets !

Un peu venté et un peu désert... sauf dans notre superbe camping qui accueille le même soir que nous une classe verte : 50 ados qui ont fait la fiesta jusqu'à 2h du matin !!

Et la salle de bain est probablement une des pires de toutes celles qu'on a eu l'occasion de fréquenter...

Petit aparté sur un sujet qui revient régulièrement (quotidiennement, ce serait un luxe!!), la douche ! Tout bon camping-cariste le sait : l'eau, et l'eau chaude encore plus, est une denrée rare et précieuse qu'il faut utiliser avec parcimonie (Allez, Titouan, on cherche le mot dans le dictionnaire!)... Donc, le chef l'a dit : on ne se douche pas dans le camping-car ! On utilise les douches des campings...
Si, pour vous, la douche est synonyme de détente, de délassement, de moment intime, où l'on prend du temps pour soi (rien que de l'écrire, j'en rêve...) : oubliez !! Au camping, l'intimité, ça n'existe pas : si vous avez vu le film « Camping », avec le gars qui traverse l'allée, son rouleau de papier-toilette sous le bras, vous imaginez bien la situation... Rajoutez le fait qu'apparemment, le sport national en Argentine, après le foot bien-sûr, c'est de casser les serrures et les loquets, et vous devinerez que question intimité, on est loin du compte !


La douche doit donc être rapide. Ceci dit, finalement, ce n'est pas tant l'intrusion d'humain que l'on finit par redouter... Les divers campings que nous avons fréquentés ces derniers temps nous ont offert l'occasion de faire de multiples rencontres : araignée "toute petite" (je ne l'ai vue que recroquevillée et elle faisait bien ses 2 cm : je ne veux même pas l'imaginer toute vivante et frétillante avec ses huit pattes velues !), jolie chenille de 9 cm de long et 1,5 de large (elle est restée sagement dans son coin pendant la douche...) et donc, pour finir, LE SERPENT DE TITOUAN !! qui dormait, tranquillement lové dans un renfoncement du plafond, au dessus de la porte (il a donc fallu passer dessous pour entrer et sortir de la "salle de bain"...). Bref, une douche, dans ces contrées, c'est tous les sens en alerte, à regarder en haut, en bas, à gauche et à droite, les allers et venues de nos amies les bêtes...


Mais, quand il fait 35° en moyenne en journée, et que les vents balaient en permanence les sols sablonneux alentours, malgré ces quelques petits désagréments, la douche est toujours nécessaire et attendue !

Cependant, depuis quelques semaines maintenant, on expérimente aussi la douche par temps plus frais : 10° en moyenne, voire moins quand il y a les gelées matinales : c'était déjà pas top avant, ça devient carrément bof maintenant !!

La ruta 1 : route de la corniche argentine...

Rencontre avec les lions de mer

BALEINES !!!

Rencontres francophones

La Péninsule Valdes, au mois d'octobre, c'est le passage obligé de tout bon touriste ! Suisses, français et allemands se rencontrent à tour de bras dans le coin...

Ainsi, lors de nos quelques jours à la Playa de las Canteras, en plus des baleines, nous ferons le plein de belles rencontres, d'apéritifs sur la plage et de jeux à la mode suisse !

Parce que bien sûr, nous avons retrouvé nos amis suisses et, une fois n'est pas coutume, c'est à l'anniversaire de la plus petite, Marine, que nous participerons : petits et grands, nous serons donc près de 25 à aider Marine à souffler ses 5 bougies !!

Une fois n'est pas coutume...

Un peu de culturel : l'écocentre de la mer à Puerto Madryn !

De belles photos, un petit bassin avec toutes sortes de coquillages, algues, anémones, étoiles de mer... et le must : une vidéo sur la vie des phoques et lions de mer et leur destin tragique quand ils rencontrent les orques !!!

Le gardien de la plage...

Et ses sirènes...

Après les baleines, les lions et éléphants de mer : les manchots !!

Premier bain dans l'Atlantique Sud !

Un p'tit coin d'paradis

 

 

 

 

 

Cabo dos Bahia : nous, les lamas, les saumons (nous sommes à quelques kilomètres de Camarones, capitale internationale du saumon !!) et... Florent Pagny ! Le gars qui nous a vendu une bouteille de gaz nous a certifié que cette maison était celle du chanteur français le plus connu de Patagonie et qu'en plus, c'était son pote !!!

C'est vous dire la fiabilité du renseignement...

Avant l'enfer : los bosques petrificados

 


En fait, c'est surtout la route pour y accéder qui était un enfer, même pas pavé ! 50 km de piste, 1h30 d'une route pleine de cailloux et de cahots et à l'arrivée une visite sous l'orage et une pluie ventée et glaciale !


Mais c'est un paysage lunaire que nous découvrons, ainsi qu'un petit musée très instructif sur la formation de ces forêts d'arbres de plus de 40m de haut, pétrifiées il y a 10000 ans lors d'éruptions volcaniques.


Regardez bien la 3ème photo : Titouan y est et représente l'échelle...

Parque Nacional Monte Leon

Superbe parc, qui se mérite après une piste très moyenne !

Mais, une fois sur place, c'est une immense réserve qui abrite une colonie de manchots, une autre de lions de mer et qui accueille sur une île cormorans, mouettes et autres volatiles, par centaines !

Il y a bien sûr les Guadaparques qui donnent quelques conseils et s'assurent que l'on n'abîme pas le site. Et puis il y a le gérant du petit resto-camping-bar qui fait le guide !! Il nous indique donc qu'à marée basse, on peut descendre sur la plage immense et aller à pied jusqu'à l'île aux cormorans : "c'est magnifique ! on y voit des poulpes, toutes sortes de coquillages, des lions de mer... mais les Guadaparques ne veulent pas le dire !!" nous confie-t-il. Et, il rajoute : "demain, marée basse à 9h30 ; vous avez 1h30 pour faire le tour..."


Rendez-vous pris avec Thomas, Hélène, Malo (et oui, un deuxième Malo !!), Marie et Noé, avec qui nous voyageons depuis quelques jours pour une balade en bord de mer à 9h30 ! Finalement, ce sera une balade DANS une eau à 10° avec une marée qui ne descendra jamais totalement mais qui remontera très vite !! On a failli faire les gros titres des faits divers argentins... Et à l'arrivée, le Guadaparque est là... et nous explique qu'il y a différents jours de marée dans l'année et que c'est seulement quelques jours par an que l'eau descend suffisamment bas pour qu'on puisse aller jusqu'à l'île et en faire le tour... Pas de poulpes, lions de mer ou autre, mais une belle frayeur !


Moralité : ne pas écouter les apprentis Guadaparques...


Petit jeu : traces de puma ? ou d'un gros chien ?? Nous n'avons pas la réponse...


Parque Nacional Los Glaciares

Des sentiers de randonnées, de l'eau pure à boire directement au torrent, des condors et même une estancia pour Malo : difficile de trouver mieux...


Puis, l'exploit : Béa au volant !


Et enfin, l'improbable : rencontre avec des habitants de Bénesse-Maremnes : Florence, Steve et leurs 4 enfants, Esteban, Camélia, Johanin et Roméo, très copains avec les voisins de Mamie !!


Le Fitz Roy : légendaire...

Le glacier Viedma

El Lago Argentino : bleu, bleu, bleu...

El lago Roca : bivouac de rêve...

Et enfin... le glacier du Perito Moreno !!!

Sans commentaire si ce n'est... Waouhh !