Du 28 mai au 17 juin 2016

Copacabana !

Un nom paradisiaque, une plage de sable fin, des eaux turquoises... Le Brésil ???

Eh non ! Retour en Bolivie et sur le lac Titicaca : tout y est, sauf la température de l'eau... A plus de 3800m d'altitude, en cette fin d'automne sur l'hémisphère sud, la trempette ne fait pas trop rêver !

Par contre, que les lieux sont agréables !! Peu de touristes en cette saison, un ciel dégagé et le soleil au rendez-vous : notre retour en Bolivie débute bien !

Le passage en douane a été relativement rapide. On s'habitue assez vite aux subtilités locales : photocopies à effectuer soi-même et à ses frais dans le kiosco d'à côté, policier un brin de mauvaise humeur qui ne sait plus trop quoi inventer pour que l'on soit en infraction puis qui finit par laisser tomber : "oui, oui, m'sieur l'agent, on a bien le triangle de signalisation, l'extincteur, la trousse à pharmacie, l'assurance, les gilets fluo x5 (mais rangés où ???)..." On finit par passer alors que la nuit tombe, comme à notre habitude !

Seule fausse note, le "camping" où nous nous arrêtons : ça commence mal, Oscar est trop gros... Nous restons donc dehors mais "bénéficions" quand même de l'électricité et de la douche. Le souci, c'est que sous la douche, on est directement raccordé à l'électricité ; quand on allume la lumière, l'ensemble de l'éclairage du camping baisse d'un coup !

L'avantage d'une lumière tamisée, c'est qu'on voit moins la crasse... Quant à l'eau chaude promise, elle n'est jamais venue... et par des températures oscillant entre 5 et 10°, l'attente de l'eau chaude sous la douche peut s'avérer vite très inconfortable : Malo en a fait les frais...

 

Le lendemain, réveil aux aurores pour essayer de prendre le premier bateau afin d'accoster sur l'Ile du Soleil, où naquirent le fils et la fille du Soleil, fondateurs de Cuzco !

 

 

Direction, l'Isla del Sol

 

Dès 8 heures, nous embarquons donc à bord d'un superbe bateau d'une capacité moyenne d'une vingtaine de personnes.

8h30 : départ avec à bord près de 45 personnes, serrées, entassées dedans, sur le toit... on rajoute même quelques fauteuils en plastique pour les retardataires ! Et le petit moteur de 40 chevaux aura bien du mal à faire avancer l'embarcation...

On arrive tant bien que mal deux heures plus tard et là, des paysages merveilleux s'ouvrent à nous...

 

Nous conserverons surtout des souvenirs dans nos mémoires car une mauvaise manipulation m'a fait effacer la majeure partie des photos de cette si belle journée !!

 

Nous avons crapahuté (à un rythme soutenu pour ne pas manquer le bateau du retour!) toute la journée sur les crêtes de cette île, en compagnie d'Anne et Seb, un couple de français pour quelques semaines en Bolivie. Pas de photos souvenirs, donc, mais de superbes moments passés, avec la Cordillère Royale à l'horizon et un bleu profond partout où le regard se pose ! 

Le soir, à Copacabana, nous retrouverons Anne et Seb autour d'un bon repas où, bien évidemment, la truite du lac sera à l'honneur !

Après 5 heures de randonnées à près de 4000 mètres, chacun s'endormira sans demander son reste...

Copacabana et sa basilique

On vient de loin, et pas seulement de Bolivie, pour entrer dans cette blanche cathédrale, où l'on vénère Notre-Dame de Copacabana, sainte patronne de la Bolivie.

 

On y vient surtout avec toute sorte de véhicules pour les faire baptiser à grands coups d'encens et de bière...

 

Copacabana a également son calvaire, qui monte hardiment au sommet de la colline qui surplombe la ville : nous avions l'intention d'y grimper mais notre petite rando de la veille nous a un peu coupé les jambes et le souffle...

 

Petite anecdote "historique" : si la Copacabana bolivienne a une homologue non moins célèbre au Brésil, cela sera le fait d'un moine bénédictin qui échappa à un naufrage en s'en remettant à la Vierge bolivienne, aux larges des côtes brésiliennes...

Copacabana, presqu'île du lac Titicaca

Eh oui, si l'on regarde sur une carte, on s'aperçoit que la ville de Copacabana est située sur une presqu'île. Quitter Copacabana se fait soit en passant une frontière, celle du Pérou que nous venons de franchir, soit un prenant un bac pour ensuite rejoindre La Paz par la rive "nord"...

Le choix est vite fait, nous prendrons le bac, une fois de plus !

La route qui y mène est tout aussi magnifique que les paysages que nous laissons. Et nous abordons, confiants, le passage sur le lac en direction de la rive nord.

Petit moment de solitude quand on s'aperçoit que le bac est en fait une grande barge, qui semble plus ou moins solide... De toute façon, on n'a pas le choix et puis, des bus passent par là tous les jours, alors ! On aurait peut-être quand même dû faire baptiser Oscar, avant, au cas où...

Mehdi et Ilan s'embarquent avec le camping-car pendant que Titouan, Malo et moi prenons un petit bateau : "t'as vu, maman ? il prend un peu l'eau..." Nous n'avons soit-disant pas le droit de monter à plus de 2 passagers sur la barge mais à l'arrivée, on se rendra compte que deux boliviennes et un bébé ont fait la traversée sans encombre sur la barge...

Enfin, après quelques minutes de traversée, nous sommes tous de l'autre côté, accompagnés par des dizaines de mouettes et accueillis par autant de chiens !

La Paz !

Après cette petite traversée épique, nous prenons la route de la capitale administrative de la Bolivie, la plus haute capitale du monde, qui s'agrippe à flanc de montagne, sous la "protection" du mont Illimani !!

A peine plus de 100 kilomètres pour l'atteindre, mais comme souvent en Amérique du Sud, l'état des routes est aléatoire : quelques kilomètres de bitume nickel puis toute une portion de travaux qui rendent le trajet long, très long...

Nous arrivons en fin d'après-midi à El Alto, deuxième ville du pays en nombre d'habitants et jouxtant la Paz : nous ne sommes plus loin du but jusqu'à ce qu'une déviation de la route principale nous oblige à nous aventurer dans les rues adjacentes... Il faut savoir que, souvent, déviation de la route principale signifie absence de signalisation pour indiquer ladite déviation et surtout fin de la route asphaltée ! Même aux abords de la capitale, dès que l'on sort du droit chemin, c'est terre, sable et trous... Mais, on arrive tant bien que mal à retrouver notre chemin, en suivant les collectivos et bus : s'ils passent, on doit passer aussi !

Et comme toujours, nous finissons notre chemin de nuit, avant d'arriver au camping recommandé par nos amis suisses et d'ailleurs tenu par... un suisse !! D'ailleurs, des suisses, y en a partout : regardez bien les photos ci-dessous...

 

La Paz, c'est une ville à l'envers où les "bas-quartiers" se retrouvent au sommet à 4000m d'altitude alors que les quartiers résidentiels plafonnent en bas, à 3200m... et 800 mètres de dénivelé en ville, ça compte que ce soit à pied, dans l'enfer de la pollution, ou en taxi qui peine à monter des côtes de plus de 10%...


Petite rando dans la Paz

Sorcières et chamans en tout genre...

Un zèbre sur les zébras...

Dans les grandes villes de Bolivie, à chaque feu ou croisement, un zèbre aide à faire traverser... Une façon comme une autre d'attirer l'attention des conducteurs sur les piétons car ici, le piéton n'est pas roi, loin de là !

Vu du ciel...

Intermède apaisant dans un téléphérique flambant neuf, loin de la pollution et des nuisances sonores

Visite culturelle au museo nacional de Etnografia et Folklore

La Salle des Masques, colorés mais un brin terrifiants, non ??

La salle des Plumes

La salle des Textiles

Le musée des Instruments de musique : le musée préféré des enfants !!

 

 

 

 

Et pour cause ! Outre son thème, la musique, c'est aussi un musée très interactif où l'on peut toucher et jouer avec certains instruments !

Et tant pis pour les oreilles délicates de certains visiteurs...

La Paz aussi a sa Vallée de la Lune !

 

 

Pas aussi renommée, ni aussi impressionnante que celle de San Pedro mais ce paysage lunaire à quelques mètres de la capitale est quand même assez impressionnant.

Nous visitons le site, comme il se doit, à midi, en plein soleil...

Et ici aussi, la promenade se fait à ses risques et périls avec des chemins qui serpentent entre des trous de plusieurs mètres de profondeur, sans plus de protection que cela. Sans parler du fait que par endroit, le sentier semble s'effondrer doucement mais sûrement !

Mais, ce n'est pas ça qui va arrêter le trio infernal ! D'ailleurs, où sont-ils ?? Ah oui, là-bas, au loin, sur le pont...

El Parque Torotoro

Comme tout bon parc, il se mérite !

 

La route est belle jusqu'à ce parc du centre de la Bolivie ! Une belle voie qu'on dirait tout juste sortie de l'imagination des romains : du beau pavé, bien aligné !!

 

Mais, le pavé, en voiture, c'est pas top. En velo, c'est l'enfer (du Nord, paraît-il...)... et en camping-car ?? Pas mieux !! 20 kilomètres-heure est notre vitesse de pointe...

 

Mais quand le pavé de fait rare, il reste de sacrés gués à franchir et, de temps en temps, pour varier les plaisirs, quelques portions de pistes sablonneuses...

 

Sur la route : "arbre-grenier", camion surchargé et champs de papayes !

Torotoro, terre des dinosaures !

Nous voici enfin arrivés au coeur de la Bolivie profonde : Torotoro, terre d'aventures et de dinosaures !!!

Car ici, outre des paysages grandioses, ce sont les traces de dinosaures qui attirent les touristes ! Et d'ailleurs, la petite place de ce charmant village en est truffée...

 

Charmant village, effectivement et sans doute très calme toute l'année mais nous y arrivons un samedi soir, jour de fête pour les locaux puisqu'ils célèbrent les 25 ans d'existence de l'internat qui permet aux jeunes enfants et adolescents des environs de poursuivre leur scolarité sans avoir à parcourir chaque jour des dizaines de kilomètres sur de mauvaises routes.

 

Ce soir-là, donc, il y a bal : orchestre, chanteurs et danseurs, tout y est ! Mais le curé de l'église, originaire de Pampelune !, nous accueille avec le sourire et nous indique que la place est sûre et calme : nous nous y installons donc pour la nuit...

Avant de partir mangés dans un restaurant du village, nous regardons le spectacle, qui ressemble beaucoup à nos fêtes de villages du pays basque : une estrade où un groupe pousse la chansonnette, les jeunes de l'internat qui présentent quelques danses traditionnelles, en costumes colorés, puis quelques téméraires qui osent aller danser sur des musiques plus actuelles, devant les villageois et les familles. Il y règne une ambiance très bon enfant ! Et c'est ce moment-là que choisit un des jeunes, qui avait déjà fait exploser quelques pétards en fin d'après-midi, pour se lancer dans l'allumage d'un "vrai" feu d'artifice...

Peu expérimenté en la matière, il choisit de faire la mise à feu... là ! au milieu des spectateurs et à 5 mètres de notre camping-car !! Et nous assistons, médusés, à l'explosion des fusées, au milieu de la foule... Car, dans sa précipitation, l'apprenti artificier fait une mauvaise manipulation et le feu d'artifice, au lieu de prendre de la hauteur, explose dans toute sa largeur !

Nous sommes tétanisés par la scène : des gerbes de feu explosent à 5 mètres d'Oscar et de ses 3 bidons d'essence, bien rangés sur le porte-vélo ! Si cela ne suffit pas, nous avons un réservoir d'essence à demi-plein et 2 bonbonnes de gaz pleines également... Le tout dans une coque de bois bien inflammable, au milieu du village et jouxtant l'église faite d'adobe, c'est-à-dire de paille séchée et de terre !

Nous retenons notre souffle jusqu'à la fin de l'explosion, en priant que rien n'enflamme le camping-car, car ici, les pompiers se font rares et si Oscar prend feu, c'est tout le village qui s'envolera avec lui... Mais, Oscar en sortira quasi-indemne, avec juste quelques impacts sur le côté !

Ce n'est pas le cas de 2 villageois qui interpellent vivement l'incendiaire, tout penaud, se rendant à peine compte des risques qu'il a pris et fait courir au village : les 2 messieurs s'en sortiront avec de belles brûlures et nous, une grosse frayeur...

Mais, nous ne sommes pas au bout de nos surprises... Nous partons enfin manger et rencontrons dans une pizzeria exclusivement fréquentée par des francophones, un belge et un suisse avec qui nous passons une agréable soirée.

Nous retournons tranquillement au camping-car alors que la fête se termine gentiment. Titouan nous avertit que des poubelles ont été déversées devant Oscar. Nous n'y prenons pas garde... Un policier nous accueille, un peu gêné. En fait de poubelles, c'est la partie gauche du camping-car qui s'est désolidarisée du reste, en rencontrant inopinément l'arrière d'un 4x4 !! Bref, Oscar a morflé !!

Eh oui, sur cette petite place si tranquille, quelqu'un a fait une marche arrière et n'a pas vu les 7m30 de long / 3m de haut / 2m25 de large du camping-car blanc muni de bandes réfléchissantes !

Bilan : porte conducteur enfoncée et garnitures plastiques en 16 morceaux (Mehdi les a ramassé !!) ! Le conducteur du 4x4 arrive, appelé par le policier. C'est un guide touristique, qui rentrait après sa longue journée de travail ; il nous expliquera après coup que, la place du village étant fermée à cause de la fête, le policier lui a fait faire une manœuvre un peu trop rapide... José, c'est son prénom, est bouleversé par l'accrochage et ne sait que faire pour réparer. Il nous propose d'emblée de nous accompagner pour les 2 jours à venir dans les sites de la région puis nous parle de son beau-frère carrossier sur Cochabamba...

Nous sommes un peu dépités par la situation : d'un côté, le camping-car est bien amoché, car même si ça ne semble être que de la tôle froissée et des plastiques cassés, en France, cela peut coûter cher... D'un autre, que demander à José, qui cumule deux jobs pour élever avec sa femme, qui travaille également, leurs 3 enfants ?? Car, même si en Bolivie, tout conducteur doit être assuré (et c'est le cas de José), l'assurance ne couvre que les dommages corporels...

Nous passerons donc les 2 prochains jours à visiter Torotoro avec José puis nous repartirons sur Cochabamba pour rejoindre la famille de José et le beau-frère carrossier... Juan passera trois jours, de 8h du matin à 23h, à redresser la portière puis à la repeindre : le résultat est inespéré, quand on sait, en plus, qu'il a fait cela sur le bord d'un trottoir avec pour uniques outils, un marteau et un chalumeau !

Les enfants participent en refaisant les plastiques selon la technique du puzzle et Mehdi prend des cours de carrosserie sur le tas !

José, sa femme et le petit dernier nous rejoignent le lendemain pour s'assurer de l'avancée des travaux et la soirée se poursuivra gaiement en compagnie de toute la famille jusqu'à minuit et demi... José et sa malchance légendaire est au cœur des conversations : en allant acheter la peinture pour Oscar, il s'est même pris une amende bien salée parce qu'il téléphonait...

Comble de malchance, au moment de peindre, les services d'électricité de la ville passe et coupe l'électricité à toute la maisonnée : à savoir 3 familles, dont un bébé de 2 mois et 3 petits de moins de 7 ans ! Chacun avait pensé que l'autre s'était chargé de payer la facture...

Mais ces 3 jours passés dans une rue poussiéreuse de Cochabamba nous ont surtout permis de côtoyer au plus près les membres si attachants de cette famille bolivienne ! Titouan, Malo et moi avons assisté à une messe dans une "église" évangélique, invités par Aurelia, la femme de Juan, à partager ce moment si important pour eux... Et que dire des après-midis en compagnie de Reina et Ulias, les petits de la maison !! Les 3 garçons ont même participé aux devoirs de Reina.

 

Merci à eux tous pour leur hospitalité et leur gentillesse ! Nous repartirons le camping-car en partie réparé mais surtout des souvenirs pleins le cœur !

Mais, Torotoro, c'est aussi de merveilleuses balades, dans les hauteurs ou les profondeurs de la région : nous avons arpenté la Ciudad de Ita, formation rocheuse en forme de voûtes et de cathédrales, nous sommes descendus au fond d'une caverne, avec un casque et une loupiotte pour tout équipement, dans une grotte plongée dans le noir... et nous avons fini par descendre (puis remonter !) les 800 marches qui mènent au font d'un canyon à une très jolie cascade, digne de celles du Valromey !

Ciudad de Ita

La grotte d'Umajalanta

Le canyon de Torotoro

Las Huellas de los dinosaurios

 

 

 

Littéralement : "les empreintes de dinosaures" !!

 

Car Torotoro, en plus de ses superbes paysages, est aussi un site renommé grâce aux multiples traces de dinosaures qu'il recèle. Et quand le guide nous les fait percevoir, c'est impressionnant de réalisme : on a vraiment l'impression d'être sur la piste d'un dinosaure en fuite...

 

D'autant que des statues de dino, plus vraies que nature, surgissent partout dans le village, pour le plus grand plaisir de Malo !!

Sucre

Après notre étape prolongée à Cochabamba, nous reprenons enfin la route, direction Sucre, la capitale constitutionnelle du pays !

 

Pour effectuer les quelques 400 kms qui nous séparent, il nous faut du gazole et pour la première fois en Bolivie, nous avons du mal à trouver une station qui puisse nous servir... Il faut savoir qu'en Bolivie, l'état participe au coût de l'essence pour ses ressortissants et que tout étranger paie une taxe (qui élève sensiblement le prix : de 3,5 bol pour les boliviens à 8,88 bol pour le reste du monde...). Si on accepte le principe de payer plus cher, on arrive souvent à se ravitailler mais dans certains coins un peu reculés, les stations n'ont pas la machine qui permet d'éditer la facture "étranger" : soit la station service refuse tout bonnement de vous servir, soit vous faites le plein au bidon !! Pour le coup, c'est au prix bolivien, mais ça prend plus de temps : 1h30 pour faire le plein puisqu'il a d'abord fallu qu'on vide nos provisions de carburant avant de pouvoir compléter et faire le plein...

 

Sur la route, nous retrouvons des pavés, du ripio et des travaux, bien sûr, mais surtout, nous rencontrons, au détour d'un virage, Valérie et Alain, jeunes retraités dont nous avions fait la connaissance en admirant les baleines vers Puerto Madryn et que nous n'avions pas eu l'occasion de recroiser depuis... Donc, après 6 mois de tour et de détours des uns et des autres, nous voilà à nouveau  à discuter sur une route bolivienne : l'Amérique du Sud est vraiment toute petite !!

 

Tout cela nous mène tard, très tard à Sucre et ce n'est que vers 22h que nous toquons au camping de Felicidad et Alberto, en plein cœur de la ville : malgré l'heure tardive, ils nous accueillent chaleureusement et les 2 jours que nous comptions passer à Sucre se multiplient rapidement... Tout d'abord parce que Sucre n'a rien d'une capitale : c'est une ville de dimensions raisonnables, avec de superbes bâtiments blancs et un parc de jeux en libre accès ! De plus, après les quelques jours passés dans l'attente et la poussière de Cochabamba, nous aspirons à un peu de calme et de "confort" (douche avec eau chaude, grande salle et cuisine, wifi : le luxe, quoi !). Enfin, très vite, Felicidad et Alberto nous propose de nous mettre en contact avec un carrossier qui pourrait arranger nos plastiques pas très fringants, malgré tous les bons soins de Juan : la portière d'Oscar est revenue comme neuve mais il n'avait pas le matériel et le temps pour fignoler les garnitures. Nous nous en remettons dans les mains du nouveau carrossier : ils viennent à 4 le samedi après-midi récupérer les plastiques et le pare-chocs arrière qui était déjà amoché quand nous avons acheté Oscar. Ils reviennent le lundi avec des garnitures et un pare-chocs quasi-neufs : plus aucun accroc n'est visible : du très bon travail ! Il n'y a pas à dire, question carrosserie, les boliviens savent travailler et sans machine particulière : du savoir-faire et de la débrouille !!

Entre temps, nous allons visiter la ville, le parc, son marché où les fruits et les légumes débordent des étals ! En Bolivie, comme au Pérou, dans chaque marché, il y a des vendeurs de jus de fruits frais : vous choisissez entre mangue, papaye, banane, pomme, orange, chirimoya, maracuya, ananas et autres et on vous sert un délicieux jus de fruits pressé devant vous ! Un délice, même Ilan adore !

La ville blanche

Défilé militaire !

Parc Bolivar : dinosaures et Tour Eiffel !!

Sucre, capitale du chocolat ??

 

C'est ce qu'en disent les guides... Alors, bien sûr, on a goûté pour ne pas mourir idiot ! Et ma foi, ils étaient effectivement plutôt bons, leurs chocolats !!

 

Ceci dit, après plusieurs mois passés en Amérique du Sud, notre sens gustatif a aussi beaucoup évolué... On verra quand on sera de retour dans la seule et unique capitale du chocolat : Bayonne !! Encore qu'à l'époque où l'on rentre, ce n'est pas vraiment le chocolat qui est à l'honneur, mais plutôt la bière...

Oscar, à nouveau tout beau et toujours tout pas propre...

Et pour finir, Tupiza...

 

Eh oui, les meilleures choses ont une fin et notre séjour en Bolivie touche à sa fin : cela fait près d'un mois à nouveau que nous sillonnons les routes de ce pays si attachant et notre visa touche à sa fin...

 

Nous prenons donc à nouveau la route de l'Argentine et nous arrêtons juste avant à Tupiza, petite ville tranquille à 100 kilomètres de la frontière. En fait, Tupiza est entourée de montagnes rouges qui forment des paysages superbes : nous décidons de nous offrir une dernière petite excursion au cœur de ce splendide décor !

 

C'est donc en 4x4 que nous allons arpenter le massif côté sud. Notre chauffeur est très sympathique mais surtout très fatigué... Il revient de 5 jours dans le Sud Lipez et Uyuni, où il a accompagné d'autres touristes sur des pistes que nous savons fatigantes et à des altitudes éprouvantes... Il dort debout : nous nous relayons pour lui parler tout le long de la route et il nous laisse tranquillement crapahuter dans les rochers en s'offrant de courtes petites siestes...

Reconversion ?